Photo de Pascal

Gérard Baille

Je voudrais rendre hommage, au nom de tous ses collègues de travail, à l'homme, à mon ami de trente ans et qui trente ans après est resté mon ami.

Pascal, avec quelques autres, a porté la robotique grenobloise sur ses fonds baptismaux. A ce titre, en tant qu'ingénieur, il a collaboré avec de nombreux chercheurs qui tous gardent de lui le souvenir de ses compétences bien sûr, mais surtout de sa disponibilité, de sa gentillesse et de sa bonne humeur : des témoignages venant du monde entier en attestent.

Pascal était curieux de tout, avide de nouveautés technologiques, de connaissances générales et d'expériences nouvelles. Il avait une capacité énorme à s'enthousiamer pour toutes sortes de sujet qui lui tenaient à coeur et à faire partager son enthousiasme. Sensible au monde qui nous entoure, il pouvait se révolter devant les injustices qui souvent le régissent comme devant les compromissions et magouilles qui à ses yeux faisaient parfois office de gouvernance dans notre microscome grenoblois. Récemment il s'intéressait aux civilisations qui nous ont précédés pour comprendre d'où l'on venait et il prenait des cours de latin et de grec ancien pour retrouver l'éthymologie de notre langue. Autant admirateur de Leo Ferre que du grand Dalaï Lama, il était en quête d'absolu sans le recours d'aucune chapelle ; "ni dieu, ni maître" aurait pu être sa devise.

Les épreuves douloureuses qui ont jalonnées sa trop courte vie, lui ont permis de relativiser bien des choses ce qui lui a permis de garder sa gentillesse, son humour, son enthousiasme et sa bonne humeur jusqu'au bout du chemin. La facon dont il a abordé la dernière épreuve, sa maladie, la manière dont il en parlait, la rage qu'il a mis pour la combattre et la volonté qu'il a eu de vivre debout resteront exemplaires à nous tous.

Plus qu'un collaborateur, c'est un ami que la sagesse inspirait, autant dire un frère que l'on pleure aujourd'hui, mais jamais au grand jamais ton trou dans l'eau ne se refermera et cent ans après coquin de sort tu nous manqueras encore.

Où que tu sois maintenant, s'il y a un après, tu sauras te faire apprécier, c'est une certitude.

Ciao Pascal

Pierre Fontanille

Je vais rassembler qq souvenirs (qui remontent aussi loin que ceux de Gerard je crois, il y a plus de 20 ans!). Je pense que Jean-Claude Latombe aimerait aussi temoigner par ce biais, lui qui l'a connu a ses debuts a l'Ensimag, pour son memoire CNAM au sein du labo de robotique.

C'est un creve-coeur de faire remonter a la surface tous ces moments passes avec Pascal, depuis son arrivee au Campus dans les locaux de l'Ensimag, je ne saurais meme plus dire l'annee precise... Ce qui ressort avec evidence c'etait son energie communicative dans son travail et sa gentillesse avec tout son entourage.

Quelques flash passent rapidement: une soiree barbecue si reussie dans son ancien appartement de Brignoud, des "jogging-party" en partant du Campus avec Gerard, Jean-Paul et quelques autres (on etait jeunes et courageux en ce temps-la!), des discussions a batons-rompus quand nous etions voisins dans les locaux de l'INPG au centre-ville: je squattais dans le batiment Hitella et lui regnait en maitre sur les robots du Lifia...

Je suis tres triste ce soir, j'embrasse Liliane et son fils Thomas.

Christine et Thomas Azevedo/Coste

Pascal,

Tu es parti en nous laissant bien seuls. Merci d'avoir été cet homme bon, généreux, sincère, sage, souriant, ouvert, dynamique et amoureux de la vie. Je garde en mon coeur ton amitié précieuse et tes belles idées qui me manquent déjà.

Thomas s'associe à moi pour souhaiter à Liliane et Thomas force et courage.

Tina

Roger Pissard-Gibollet

Pascal,

Je voudrais d'abords avoir une pensée pour ta femme Liliane et ton fils Thomas.

Pascal, tu vas nous manquer au quotidien : tes blagues et tes jeux de mots à 2 balles; tes coups de gueules; tes coups de coeur techniques, récemment pour le PIC par exemple; tes histoires antiques sur le LIFIA ou l'IMAG dont on te conseillait, en plaisantant, d'en faire un livre ou un site web sulfureux ! Maintenant que tu n'es plus là, qui va nous donner des explications sur l'éthymologie des mots, toi qui suivait des cours de Grecs anciens ?

Oui, physiquement tu ne seras plus là mais tu vas rester présent dans nos coeurs. Nous avons travaillé ensemble et je pourrai faire l'inventaire de tes réalisations électroniques et robotiques mais ce qui a été le plus important, pour moi, sont les liens affectifs que nous avons tissé et tes qualités d'homme que j'ai apprécié: modeste, d'une grande sensibilité, discret, entousiaste mais je m'arrête là car je sais que tu ne voudrais pas d'un panégyrique.

Avec les épreuves de la maladie, tu as aiguisé ton appétit de la vie et tu ne manquais pas de nous rappeller que la vie est fragile et merveilleuse et qu'il faut profiter de chaque instant intensément; et que courir derrière les biens matériels, la carrière,... est une course vaine. On retient cette lecon, Pascal.

On retient également ton courage et ta volonté dont tu as fait preuve ces dernières années et qui vont rester exemplaires pour le reste de nos vies.

Pour finir, cela te fera plaisir d'entendre quelques vers de l'Odyssée d'Homère, toi qui lisait cet ouvrage à Thomas durant votre voyage en Grêce.

"Dis-moi pourquoi tu pleures et tu gémis dans le fond de ton coeur, en écoutant chanter la malheur d'Ilion....As tu perdu devant Ilion un valeureux parent, un gendre ou un beau-frère, un de ces alliés qui nous sont les plus chers, après notre sang et notre propre race ? Serait-ce par hasard un brave compagnon, rempli d'aménité car un ami que la sagesse inspire ne vaut pas moins qu'un frère ?"

Chant VIII - Odyssée

Pour mon prochain voyage en Grêce, je relirai l'Odysée à Titouan et Coline en pensant trés fort à toi Pascal.

Lasure en paix, Pascal.

Jean-francois cuniberto

Cher Pascal

Lors de discussions que nous avons eu, un sujet revenait régulièrement qui te tenais particulièrement à coeur.Tu portais un grand intérêt à la philosophie Bouddhiste et tu en parlais avec conviction et sagesse. Bien que je sois athée, nos échanges étaient passionnants car tu étais un homme ouvert et tolérant. Je suis persuadé que tu as eu, dans cette vie trop courte, un bon Karma. Il reste maintenant, à ta famille et à tes amis, à supporter ton absence et à partager la peine écrasante que ton départ a causée. Je pense à la tristesse qui accable Liliane et Thomas et au temps qu'il leur faudra pour pouvoir parler de toi sans pleurer, je pense au vide que tu laisses et aux moments que nous avons partagés et je me dis que je ne t'oublierai jamais.

Au revoir Pascal.

Soraya Arias

Cher Pascalou,

On en se sera pas croisé bien longtemps, mais ta gentillesse, ton sourire, ton peps, les discussions où on essayait de refaire un peu le monde, tes coups de gueule, vos anecdoctes avec Gégé qui n'en finissaient pas me manquent déjà. Tu as toujours su être disponible pour les petits jeunots qui arrivaient, toujours su leur apporter ton aide et ton savoir, et tu étais toujours présent pour soutenir le moral des troupes et pour débusquer la bonne technologie avant les autres ! Et où que tu sois maintenant, j'espère que tu auras trouvé le repos...

Soso qui souhaite pleins de courage à Liliane et à Thomas qui te ressemble tant pour surmonter ton absence...

Mathieu Guilbert

Je voudrais simplement, par ces quelques mots, vous soutenir dans la terrible épreuve que vous traversez. Pascal restera dans ma mémoire comme une personne d'une extrême gentillesse, d'une simplicité exemplaire, et que j'apprécie énormément.

Alain Girault

Cher Liliane, j'ai ete bien attriste par la terrible nouvelle. Je te transmets a toi et a Thomas mes sinceres condoleances. Je garderai un excellent souvenir de Pascal avec qui on avait bien rigole quand je frequentais la halle robotique. Alain.

Ca me fend le coeur.

Raoul Velasco

Ayant partage avec Pascal beaucoup de moments difficilement oubliables lors du début de mes activités d'enseignant et de chercheur, je suis sûr que nous tous garderons toujours présents sa sympathie, l'enthousiasme qu'il dégageait et les rapports chalereux qu'il savait toujours instaurer... Pascal est parti, qui sait où, on le retrouvera très souvent dans nos mémoires.

Fernando de La Rosa (Colombie)

J'etais un peu au courant de l'etat de Pascal. Je gardais l'espoir qu'il allait guerir de sa maladie. Cette nouvelle m'a fait penser la chance que j'ai eu de le rencontrer a nouveau l'annee derniere. Pour vous tous qui l'ont connu beaucoup mieux et qui etaient tres pres, c'est surement un moment difficile, il faut penser qu'il repose en paix.

Amicalement, Fernando

Karim Chibane

J'avais appris par Philippe COLLOVATI qu'il était gravement malade, c'est très triste.

Je penses à son épouse et à ses enfants, je garde de lui un très bon souvenir. Karim

Alberto Munoz (Mexique)

C`est vraiment triste, Pascal a été toujours un très sympa collegue.

Patrick Reignier

C'est effectivement une très triste nouvelle. Je garderai en mémoire toute ces années au LIFIA où j'ai eu le plaisir de le cotoiller avec sa gentillesse et sa bonne humeur.

Moez Cherif (Californie)

J'ai connu Pascal en 1990 pendant mon stage de fin d'étude. A l'époque, je préparais mon stage de fin d'études en architecture des ordinateurs et je partageais le bureau de notre ami commun Gérard Baille.

Pascal et Gérard travaillaient ensemble sur les petits robots mobiles (Kitborgs) et Pascal venait souvent voir Gérard pour discuter et mettre au point cette petite « créature à moustaches ». C'est à ce moment que le mot « Robot » était devenu quelque chose de « réel » pour moi et non plus de la « science fiction ». J'étais fascine en plus du petit robot par l'énergie et la bonne humeur de Pascal.

J'ai retrouvé Pascal pendant ma thèse au laboratoire LIFIA ou nous étions tous les deux dans l'équipe SHARP. Je me souviens encore des réunions d'équipe et des interventions de Pascal. C'était l'homme à tout faire qu'il s'agissait d'une main de robot, d'un bras ou encore d'un capteur. Je garde le souvenir d'un homme qui a toujours maîtrise son sujet et apporte un plus décisif a l'équipe. Ses interventions étaient captivantes.

Apres ma thèse, j'ai revu Pascal à plusieurs reprises essentiellement a l'INRIA. Nos discussions et retrouvailles étaient toujours plaisantes et sincères, et je me souviens de son chagrin quand il a appris l'accident de ma femme en 1997.

Pascal était aussi toujours un homme impeccable et il m'arrivait de le taquiner en lui demandant ou il achetait ses chemises. Il était d'un très bon conseil.

C'est avec une grande tristesse que j'ai appris hier matin le départ de Pascal.

Je garderai toujours le souvenir d'un ami et d'un homme sincère plein d'énergie et d'enthousiasme.

Qu'il continue son voyage en paix.

Tendres pensées à mon ami et à sa famille.

Claudie Marchand

Pascal,

Je garderai de toi l'image d'un homme d'une si grande gentillesse et tellement d'humour. Tu nous manqueras tant. Je pense qu'on se reverra tous un jour. Aujourd'hui mes pensées vont vers ta famille.

Au revoir Pascal...

Laurence Boissieux

Très cher Pascal,

les mots me manquent pour dire à quel point ton départ me peine. Je ne te connaissais que depuis quelques années, mais c'est comme si je perdais un proche. Malgré ce que tu endurais, tu trouvais encore la force de m'épauler. Tu m'as encouragée à lutter moi aussi contre la maladie et j'aurais voulu que cela te soit rendu au centuple. Ton courage, ton énergie, ta rage de vivre, ta gentillesse et ta générosité resteront dans ma mémoire. Je garderai cette belle image où de retour parmi nous pour un repas entre amis, tu rayonnais et nous régalais de bons mots et d'histoires comme toi seul pouvais les raconter, le regard pétillant de malice. Même si ton chemin s'est achevé ici bas, tu continueras de vivre dans nos coeurs. Aujourd'hui mes pensées vont vers Liliane et Thomas, en leur souhaitant beaucoup de courage dans cette douloureuse épreuve.

Ornella Mazzeo

"La marée, je l'ai dans le coeur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite soeur, de mon enfance et de mon cygne Un bateau, ça dépend comment On l'arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumières et j'en laisse Je suis le fantôme jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baiser Et te rammasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts de sable de la terre

(...) Et sous mon maquillage roux S'en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue, aux musiques mortes C'est fini, la mer, c'est fini Sur la plage, le sable bêle Comme des moutons d'infini... Quand la mer bergère m'appelle." (La mémoire et la mer - Léo Ferré)

J'ai dans ma mémoire mes faiblesses Mais au creux des mains Toutes mes forces aussi Mais alors pour vaincre la tristesse Surmonter mes doutes Il me fallait un ami L'ami c'était lui.

Où que tu sois merci Pascal Ornella

Leszek Lisowski (Suisse)

Madame, Thomas,

C'est avec une grande tristesse que j'ai appris que Pascal nous avait quitté. Je l'ai côtoyé durant mes activités professionnelles au Lifia et par la suite à l'Inria. Je garde le souvenir de quelqu'un de profondément humain et ouvert vers les autres avec qui j'ai vraiment apprécié de travailler. Alors que je traversai une période difficile sur le plan professionnel, j'ai trouvé auprès de lui, écoute et soutien.

Je travaille actuellement hors de France et je n'ai malheureusement que le courrier électronique (et je m'en excuse) pour partager avec vous mes chaleureux souvenirs de Pascal.

Madame, Thomas,

je vous adresse mes sincères condoléances et vous souhaite beaucoup de courage.

Leszek Lisowski

Bernard Espiau (DUR Rhône-Alpes)

Pour Pascal

J'écris ce message à titre personnel. Arrivé à Grenoble en 1992, je n'ai donc connu Pascal qu'assez récemment, lorsque l'INRIA Rhône-Alpes naissant était encore hébergé par l'INPG rue Félix Viallet. En tant que roboticien, j'étais naturellement amenè à traîner mes guêtres du côté du célèbre LIFIA. Bien sûr j'ai tout de suite remarqué Pascal: d'une gentillesse à toute épreuve, gai, ouvert sur le monde, et passionné par la robotique, il ne pouvait que donner envie de travailler avec lui. Et je me souviens aussi que la nouvelle de sa venue à Montbonnot nous avait tous ravis, pas seulement pour ses indéniables compétences, mais aussi parce que nous savions quel plaisir nous aurions à le côtoyer à l'INRIA!

Je garderai le souvenir d'un collègue au sourire réconfortant, avec qui l'on pouvait parler de tout avec un égal plaisir. Je me souviendrai aussi de nos dernières rencontres, quand il se battait contre la maladie, mais gardant cependant son sens de l'humour et son optimisme. Il aura été pour nous un exemple de passion, d'enthousiasme et d'espérance. Merci Pascal pour tout ce que tu as donné.