Pour modéliser des connaissances et/ou des données dans un domaine d'application, de nombreuses méthodes de conception ([Che76] et [RBP+91], par exemple) proposent d'utiliser deux concepts différents : d'une part, des classes d'entités ou d'objets pour décrire les regroupements d'individus similaires, et, d'autre part, des relations ou associations pour regrouper les liens similaires entre ces différents individus. Pour exprimer ces modèles, la grande majorité des systèmes de représentation de connaissances par objets (SRCO) ne disposent, quant à eux, que d'un seul concept : la classe (ou une variante).
L'absence de représentation explicite des associations est, selon nous, très dommageable à la déclarativité et à l'expressivité des SRCO. Elle oblige le concepteur à implanter les associations plutôt qu'à les représenter effectivement, ce qui nuit à l'intelligibilité des bases de connaissances. De plus, elle interdit la mise en oeuvre de mécanismes et d'opérations spécifiques aux associations, comme la maintenance de la cohérence, ou l'adaptation aux associations d'opérations habituellement définies sur les classes, telles que la spécialisation. Dans AROM, les liens entre objets sont explicitement représentés par des entités nommées associations. Celles-ci occupent dans AROM une place d'importance égale à celle des classes.