Valorisation et diffusion des résultats
Dans le contexte du volet 3 du projet SToRIA (action "autoroutes de
l'information" soutenu financièrement par le SERICS) en collaboration avec
SGS-Thomson, l'objectif est de montrer l'intérêt
et la faisabilité d'un système
coopératif pour la construction et la consultation de mémoires techniques. Ce
système doit mettre en oeuvre des techniques et outils de représentation et
d'exploitation de connaissances dans un contexte réparti (Intranet), où des serveurs
de connaissances sont accessibles pour la consultation et la mise à jour à travers
des navigateurs Web.
Les travaux visent donc, d'une part à réaliser un environnement de construction
incrémentale et coopérative, d'autre part à expérimenter et améliorer au contact
d'utilisateurs non spécialistes les outils et les méthodes réalisés pour la construction
d'une mémoire technique, limitée mais démonstrative.
Le premier aspect s'appuie sur des modules logiciels, ainsi que sur les résultats de
recherche obtenus par le projet Sherpa.
Il nécessite des développements
prolongeant les modules actuels (interface de conception de base de
connaissances,
lexique), ainsi que des travaux de recherche originaux sur la
révision et les
protocoles de coopération.
Le second aspect concerne les expérimentations et nécessite de modéliser une partie
du domaine d'activité de SGS-Thomson (il s'agit en l'occurrence de
l'infrastructure informatique) afin de constituer l'ossature d'une mémoire
technique. Sur cette ossature, on peut alors développer des maquettes
démonstratives d'applications tirant parti de cette mémoire accessible au travers de
l'Intranet. Deux maquettes ont été développées; elles concernent la simulation de
défaillances et l'accès aux procédures de reprise sur panne.
Le travail de cette première phase a permis, d'une part d'améliorer les outils et leur
utilisation par un usager (les bases de connaissances sont maintenant éditables sur
l'intranet de SGS-Thomson, elles sont reliées à un lexique...),
d'autre part
d'entrevoir ce que peut être l'exploitation d'une telle mémoire au travers de deux
applications dédiées à la simulation de pannes (qui détermine les éléments
accessibles sur le réseau lorsque certains éléments sont en panne) et à l'aide à la
reprise sur erreur (dans lequel les objets de la base de connaissances servent à
indexer un ensemble de plans de reprise définis par le support informatique). C'est
une première expérience de modélisation propre à
SGS-Thomson qui sera utile
dans le cadre de l'exploitation informatique du site de Crolles.
Dans le cadre d'une convention Cifre avec la société
Dolphin intégration,
Karine Duprez termine ses travaux de thèse sur la conception
d'un système d'aide et son intégration dans un progiciel de
conception de circuits. Le système d'aide considère
que l'utilisateur est compétent dans son domaine de conception, mais
pas obligatoirement pour l'usage du progiciel, en particulier pour la mise
en oeuvre
d'algorithmes spécialisés. L'intégration du système
d'aide est compliquée par le fait que ses interventions ne doivent
pas perturber l'ergonomie générale du progiciel.
Une thèse dans le cadre d'une convention Cifre avec la société
PSA Peugeot-Citroën a débuté en novembre 1997. La problématique est
celle de la mémoire d'entreprise
et de la prise en compte des retours
d'expérience.
Le projet Sherpa collabore avec le
centre européen de recherche
Xerox
situé à Meylan à quelques kilomètres du site de Montbonnot.
Une thèse financé par une convention Cifre a débuté
en décembre. Les travaux portent sur l'extraction d'informations à
partir de textes : le problème est de remplir une structure de
données, qui joue le rôle d'un formulaire, en interprétant
le contenu de textes
rédigés en langage naturel. Ce formulaire peut être
implémenté comme une classe
d'un modèle de connaissances à objets : remplir un formulaire
revient alors à créer
et compléter une instance de cette classe à partir des informations
extraites du texte.
Un exemple d'application immédiate de ces techniques consiste à
compléter la base
de connaissances Knife sur les interactions géniques par analyse
de résumés
d'articles de biologie moléculaire.
Le projet Sherpa est impliqué, sous la
direction de Danielle Ziébelin, dans le projet européen AIM
no2010 "ESTEEM" (European Standardised
Telematic tool
to Evaluate EMG knowledge-based systems and Methods). L'objectif de ce
projet
est le développement, puis la mise à disposition des centres
d'examens cliniques électromyographiques (EMG), d'une plate-forme
commune regroupant un ensemble de
systèmes d'aide au diagnostic en
électromyographie portant sur l'identification des pathologies
neuro-musculaires.
Ce projet est mené en étroite
collaboration avec le service du Dr. Annik Vila au CHRU de Grenoble. Dans
un premier temps, les partenaires impliqués dans le projet Esteem
furent:
- trois industriels (Computer Resources International, Copenhague ;
Dantec Electronic, Copenhague ; SIPRA, Gand) ;
- six laboratoires de recherche (Uninova, Lisbonne ; Hospital de Egas
Moniz, Lisbonne ; Hvidovre Hospital et Rigshospitalet, Université de
Copenhague; Newcastle General Hospital; Universitätkliniken, Mayence;
Université de Bologne).
Une plate-forme est maintenant opérationnelle sur l'ensemble des sites
d'expérimentation (principalement en CHU). Le niveau de compétence
des systèmes à base de connaissances, dont le
système
MYOSYS
développé au sein du projet
Sherpa,
demeure encore insuffisant pour en permettre une utilisation courante.
Un consortium réduit (amputé de deux industriels CRI et
CIPRA), mais grossi du
CHU de Lille, continue donc le projet afin de compléter les bases
de connaissances
à partir d'une base de cas réels proposés par les
partenaires hospitalo-universitaires.
Chaque cas fait tout d'abord l'objet d'une discussion entre experts.
Une fois standardisé, le cas est proposé à
l'ensemble des systèmes de diagnostic
et ceux-ci complètent éventuellement leur base. Une base de
700 cas standardisés
a ainsi été constituée. Cette activité
s'est poursuivie jusqu'à l'acceptation du réseau
européen EMG-net.
Le GIP GREG (Groupement de Recherches et d'Études sur les
Génomes) a soutenu un projet de
développement d'un système coopératif d'aide à
l'analyse de séquences génomiques. Ce projet a
rassemblé, sur 2 ans (1994 et 95): l'
INRIA Rhône-Alpes à travers le
projet Sherpa ainsi que
François Rechenmann en était le responsable
scientifique. Dans ce cadre, le projet
Sherpa a travaillé en étroite collaboration avec la
société Ilog pour la
spécification et le développement d'un système
générique de modélisation de tâches (PowerTask) et d'objets
multi-points de vue pour assister des biologistes dans l'analyse de
séquences génomiques.
Cet environnement constitue ainsi une valorisation concrète des
travaux de recherche menés au sein du
projet Sherpa depuis une demi-douzaine d'années
autour de la modélisation des connaissances
méthodologiques
à l'aide de tâches
et la résolution coopérative de problèmes.
La collaboration a été
très largement facilitée par la bourse post-doctorale
"industrielle" dont
a bénéficié
Jutta
Willamowski durant l'année 1995.
Scarp
Le logiciel Scarp est le fruit d'une
collaboration avec Cap Gemini Innovation soutenue par le ministère
de la recherche et de la
technologie en 1991-1992.
Le projet européen AIM ESTEEM
a permis une avancée substantielle
dans
l'amélioration de la qualité et de l'efficacité de la pratique
médicale dans le domaine
de l'électromyographie. Pour cela, le consortium a conçu et
distribué aux
partenaires du projet une plate-forme composée d'outils d'aide au
diagnostic (base
de données EMG, interfaces avec un équipement de traitement du
signal, module
de télécommunication multi plate-formes, systèmes à
base de connaissances). Une
standardisation européenne des dossiers médicaux a été
établie en réalisant un
consensus sur la terminologie et les concepts utilisés, ainsi que
sur les informations
échangées entre les différents services hospitaliers.
Ce standard a permis la création
d'une base de cas multilocalisée contenant des connaissances cliniques,
électromyographiques et thérapeutiques.
Plus de deux ans après la fin officielle du projet ESTEEM, le
consortium continue
à travailler sur la standardisation des pratiques électromyographiques.
Dans ce
cadre, un nouveau projet européen nommé EMG-net a été
soumis et implique un
consortium de quinze partenaires de onze nationalités différentes.
Ce projet de type
INCO-COPERNICUS est un réseau de recherche s'ouvrant largement sur
les pays
d'Europe Centrale et Orientale. Huit partenaires PECO rejoignent ainsi les sept
partenaires de l'ancien consortium ESTEEM.
L'objectif principal de ce réseau de recherche EMG-net est de
permettre la
dissémination des compétences au travers du réseau en
proposant la mise à
disposition des techniques et connaissances acquises au sein de
l'ex-consortium
ESTEEM à l'ensemble du consortium, tout en continuant
l'effort de
standardisation
et la capitalisation de connaissances déjà largement entamé.
Pour cela, le projet
Sherpa s'engage à mettre à disposition de ces partenaires sur
une échelle
européenne les deux modules Myosys
et Fusin.
La base de connaissances du système d'aide au diagnostic électromyographique
Myosys s'est constituée de manière
empirique et sans prendre en compte une
analyse discriminante des différentes situations basée sur un
raisonnement par cas.
La base comporte donc des connaissances redondantes, incomplètes et
insuffisamment structurées. Ceci entraîne des modifications fréquentes
et peu
productives. Le programme de collaboration franco-bulgare a pour objectif de doter
Myosys d'une fonctionnalité de validation
et de structuration automatique basée
sur un ensemble de cas. L'institut de recherche IIT de l'académie des sciences de
Sofia propose des techniques et des modules de validation et de correction
automatique de base de connaissances à partir d'un ensemble de cas discriminants.
L'utilisation de telles techniques pour valider notre système devrait nous permettre
d'obtenir un système d'aide au diagnostic complet et de qualité.
Le projet Sherpa, le laboratoire d'EMG du CHU Albert Michallon
à Grenoble et le
laboratoire d'EMG Egas Moniz de Lisbonne ont participé, dans le cadre du projet
européen AIM ESTEEM et de sa continuation, à l'élaboration d'une base
consensuelle de cas médicaux. Cette base regroupe en particulier des connaissances
des deux sites. Une première maquette d'un "serveur de cas" basé sur le serveur
générique Fusin a été partiellement
élaboré.
Il s'agit maintenant de mettre en place
un serveur de connaissances bilocalisées (Grenoble, Lisbonne) qui permette
d'établir des similarités entre les techniques électromyographiques des deux
laboratoires sus-mentionnés. Ces mesures ont pour but de quantifier la
ressemblance qui existe entre les différents objets représentant des cas médicaux.
Des mesures de similarité seront définies pour structurer des bases de cas de
manière automatique (apprentissage par classification),
ainsi que pour interroger
des bases existantes (ressemblance entre une requête et une réponse potentielle). En
outre, le système développé interagira avec les utilisateurs au travers d'interfaces
capables d'expliquer en termes clairs à l'utilisateur les résultats obtenus par le
système. Ces comparaisons et recherches d'information permettront d'affiner et de
compléter la base de connaissances consensuelle produite par le projet ESTEEM.
Une collaboration avec l'équipe de Bernard Jacq du LGPD à Marseille concernant la
modélisation de la régulation génétique chez
Drosophila melanogaster (la mouche à vinaigre) est
financée par le ministère de
l'Éducation Nationale,
de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle a donné
lieu à la base de connaissance Knife.
Le projet Sherpa participe au PRC GDR
IA. François Rechenmann y a animé jusqu'en juin 95 le groupe
de travail "Classification et objets" auquel le
projet participe;
Gilles Bisson est co-organisateur, avec Jacques Nicolas
(IRISA), du groupe
"Classification et discrimination sur les séquences",
créé en 1995;
Jérôme Euzenat
a participé au groupe
"Kaneou: représentation temporelle et spatiale", (1995-1997);
Le projet était membre du
GDR 1029
"Informatique et génomes" du
CNRS
dont l'objectif était de permettre la confrontation de méthodes
informatiques à des problèmes d'analyse de séquences
génomiques et le traitement distribué de
problèmes soumis par les experts biologistes du groupement.
François Rechenmann en
était le directeur adjoint et y animait, avec Christian Gautier
(laboratoire de biométrie,
génétique et biologie des populations, Lyon) un groupe
de
travail sur "Modélisation des connaissances en biologie
moléculaire" auquel le projet Sherpa
a participé. Un colloque faisant un bilan des activités de ce
GDR
a été organisé à Paris, campus Michel-Ange,
les 19 et 20 juin 1995;
François Rechenmann a été responsable d'un
dossier du bulletin de l'Afia sur "Intelligence artificielle et biologie
moléculaire". Ce dossier est paru dans le numéro de juillet
1996. Jérôme Euzenat a coordonné
avec Christian Bessière le
dossier "raisonnement temporel et spatial" du bulletin de l'AFIA
numéro 29 (avril 1997).
François Rechenmann est membre du conseil scientifique du
GIS Infobiogen et du conseil
scientifique du Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment (CSTB).
- DEA Informatique
communication et système, INP et
Université Joseph Fourier,
Grenoble, 6h.
sur "Représentation des connaissances", François Rechenmann;
- DEA Informatique
communication et système, INP et
Université Joseph Fourier,
Grenoble, 12h. sur
"Sémantique des représentations de connaissance",
Jérôme Euzenat;
- DEA de Recherche Opérationnelle,
Université Joseph Fourier,
Grenoble, 12h. sur "programmation par contraintes",
Jérôme Gensel.
- DESS Informatique double compétence,
Université Joseph Fourier,
Grenoble, 48h.
sur "Intelligence artificielle", François Rechenmann, Gilles
Bisson, Jérôme Euzenat et
Jérôme Gensel;
- Troisième année Ensimag,
INP, Grenoble, 24h. sur "Systèmes
d'aide à la
décision", Jérôme Gensel et
Jérôme Euzenat;
- Troisième année
École Nationale des Travaux Publics de
l'État (ENTPE), Vaulx-en-Velin, voie d'approfondissement
informatique
intervention de Jérôme
Euzenat et Gilles Bisson (9h) au cours "Intelligence artificielle".
-
Jérôme Euzenat et Amedeo
Napoli ont été les responsables scientifiques de l'école
d'été CIMPA-CIMI-
INRIA consacrée aux "langages et
modèles à objets" qui aura
lieu du 1er au 13 juillet 1996 à Nice (15 jours; plus de 60h
de cours; 20 intervenants; 20 étudiants de 8 pays différents).
-
Gilles Bisson était responsable de l'organisation des
journées Acquisition, Validation, Apprentissage (JAVA) qui
se sont déroulées à Grenoble les 5, 6 et 7 avril 1995.
- Dans le cadre des
Septièmes Entretiens Jacques Cartier, François
Rechenmann a co-organisé, avec Christian Gautier de
l'Université Claude Bernard de Lyon, Robert Cedergren du
département de biochimie et David Sankoff du centre de recherches
mathématiques, tous deux de l'Université de Montréal,
un colloque sur le thème "Informatique et biologie
moléculaire", à Lyon les 30 novembre, 1er et 2
décembre 1994. Une trentaine de spécialistes
européens, canadiens et nord-américains ont été
invités. Ce colloque, qui a rassemblé plus de 130
participants, était patronné par l'
INRIA Rhône-Alpes, l'
IMAG et le
GDR 1029
"Informatique et génomes" du
CNRS. Les actes rassemblant les
résumés étendus des interventions ont
été édités.
- Le colloque Langages et Modèles à Objets a
rassemblé, les 13 et 14 octobre 1994 à Grenoble (dans le
cadre du
salon TEC'94), plus de 60 participants. François Rechenmann
était
le président du comité de programme et du comité
d'organisation. Ce colloque était patronné par
l'INRIA
Rhône-Alpes, l'IMAG, le groupe
"Classification et objets" du PRC-GDR
IA
et le groupe "Évolution des langages à objets" du PRC
Programmation. Les actes ont été édités.
- Dans le cadre de la 27th Hawaï International Conference on
System
Sciences, François
Rechenmann était co-organisateur, avec Dong-Guk Shin de
l'Université du Connecticut, du
"Minitrack on Data and Knowledge Base Issues in Genomics" (Hawaï
4-7 janvier 1994).
Une quizaine de communications ont été
sélectionnées et ont fait l'objet de
présentations. Les actes du "minitrack" ont été
publiés dans le cinquième volume
(Biotechnology Computing) des actes de la conférence.
https://www.inrialpes.fr/sherpa/diff-fra.html
Last update 15-DEC-2021